La référence à l’histoire ancienne et à la littérature ancienne devient soudainement très importante chez David Hume, dans les écrits philosophiques postérieurs au Traité de la nature humaine (1739-1741) et tout particulièrement sur les questions de philosophie morale, comme en témoigne la comparaison de l’Enquête sur les principes de la morale (1751) et du livre III du Traité. Ne s’agissait-il pour Hume que de céder au « goût pour l’Antique » dans sa recherche du succès littéraire ? Il se pourrait qu’à l’examen la référence aux Anciens participe d’une conception nouvelle des questions morales, une conception qui fait intervenir « circonstances » et « coutumes » dans sa recherche d’une morale délivrée de la tutelle des religions chrétiennes...