Dans l’excitation intellectuelle liée à l’émergence, dans les sciences sociales, de ce nouveau et riche champ de recherche qu’est l’étude des mobilités quotidiennes, il est un versant de ce phénomène auquel peu de chercheurs se sont intéressés. On a en effet porté peu d’attention aux caractères éprouvants de ces réalités pour celles et ceux qui en sont les acteurs ordinaires. Pourtant, dans un contexte où les formes et les pratiques de mobilité se voient généralisées, les expériences pénibles dans les déplacements elles aussi se multiplient et se diversifient. Dans une première approche, on peut penser que ces pénibilités sont liées à des contraintes de trois ordres. Premièrement, dans la mesure où la très grande majorité des actifs travail...