Roberto Roversi (Bologne, 1923) est un intellectuel qui, tout en gardant une position périphérique, a toujours su rester au centre du débat culturel italien, notamment en collaborant avec des revues parmi les plus importantes de l’après-guerre, comme « Officina », « il Menabò », « Rendiconti ». Par le biais de la réflexion profonde sur le Risorgimento proposée par Gramsci (que l’heureuse formule de « révolution passive » résume de manière aussi brillante qu’approximative), qui a été un véritable point de départ pour une génération d’écrivains italiens et dont l’interprétation de l’histoire post-unitaire offrait la possibilité de comprendre aussi l’histoire contemporaine, nous présentons ici la lecture d’un poème de Roversi, Le parole incroc...