‘Kulna Suriyyin’ ? The Armenian community and the State in contemporary Syria

Through a brief overview of the Armenian experience in Syria since the 1920s (post-genocide mass resettlement), the article shows that the emergence of centralising, authoritarian regimes in the 1950s and 1960s has substantially restricted the communal autonomy of the Armenians, with the result of damaging their strategy of cultural self-preservation. The article critically suggests, however, that since President Hafiz Al-Asad seized power in 1970, the position of the Armenian community has partially recovered. While officially denying their relevance, the Syrian regime has continued to use ethnic and sub-ethnic allegiances as channels to connect with components of the Syrian society. This context has created for the Armenians some protected spaces where the community could continue to preserve – within certain limits, and among increasing economic difficulties - its diversity.Par une rapide présentation d'ensemble de l'expérience arménienne en Syrie depuis les années 20 (intégration en masse suite au génocide), cet article démontre que l'apparition de régimes centralisateurs et autoritaires dans les années 50 et 60 a considérablement limité l'autonomie communale des Arméniens, et par là même altéré leur stratégie d’auto-préservation culturelle. L'article suggère cependant de manière critique que depuis la prise de pouvoir du Président Hafiz Al-Asad en 1970, la situation de la communauté arménienne s’est relativement améliorée. Bien que reniant officiellement leur validité, le régime syrien continue d’utiliser l’observance de pratiques ethniques et sub-ethniques comme liens entre les divers composants de la société syrienne. Ce contexte a permis aux Arméniens de créer quelques espaces protégés où la communauté peut continuer à préserver - dans certaines limites, et malgré des difficultés d’ordre économique croissantes - sa diversité