Gli echi italiani della guerra del Libano (1982). Considerazioni su antisemitismo, autocoscienza ebraica e memoria della Shoah

In concomitanza con la prima guerra del Libano (1982), in Italia e in Europa si moltiplicarono le manifestazioni di odio nei confronti delle minoranze ebraiche, semplicisticamente identificate con lo Stato d’Israele. In quegli anni conobbero un’accelerazione le dinamiche di revisione identitaria interne al mondo ebraico, e nel contempo il ricordo del genocidio nazista assunse per tutta la società un peso sempre maggiore nel segnare le mappe mentali del passato recente. Questo contributo intende mettere in relazione questi diversi fenomeni, sostenendo come fu proprio a partire dagli eventi del 1982 che maturò un processo di ripensamento del rapporto tra minoranza ebraica e nazione tale da portare, tra l’altro, a rileggere il passato recente – riconsiderando la storia dell’antisemitismo nell’Italia contemporanea – e a mettere in discussione il cosiddetto «mito del bravo italiano».En concomitance avec la première guerre du Liban (1982), les manifestations de haine se sont multipliées en Italie et en Europe à l’encontre des communautés juives, objet d’une identification simpliste avec l’État d’Israël. Les années quatre-vingt ont marqué une accélération des dynamiques de révision identitaire en cours au sein du monde juif. Au même moment, le souvenir du génocide nazi est devenu un repère toujours plus important dans l’imaginaire historique de l’ensemble des sociétés européennes. Cette étude entend établir un lien entre ces différents phénomènes et montrer qu’en Italie, ce sont justement les événements de 1982 qui ont été à l’origine d’une évolution des rapports entre la communauté juive et la nation, processus qui a, à son tour, notamment favorisé une relecture des événements du passé récent, conduisant à une réévaluation de l’histoire de l’antisémitisme dans l’Italie contemporaine et à une remise en cause de ce qu’il est convenu d’appeler le « mythe du bon Italien »