L’animation au cinéma s’inscrit depuis ses origines dans une certaine idée, non pas de réécriture de la réalité, mais plutôt d’écriture d’une seconde réalité. À l’heure où Avatar (James Cameron, 2009) fait triompher l’utilisation de l’image de synthèse en la poussant à un niveau d’aboutissement encore inégalé, un bilan s’impose, qui servira à s’interroger sur le statut de ce type d’image, entré dans une phase de mue encore plus constante depuis la sortie de Tron (Steven Lisberger, 1982), film-charnière où il n’était guère encore question de fusion parfaite entre images réelles et imaginaires, comme le montrera également l’emblématique Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (Robert Zemeckis, 1988). Par la suite, la tendance « cartoon » propre no...