Portrait d’espace, Lee Miller, 1937. L’image photographique résonne d’un avoir-été comme d’une absence. Les lieux se mêlent de part et d’autre de l’encadrement où se joue la comédie de l’existence : paysages frontaux, perspectives autres, passages, courants, portes à moustiquaires définissent les espaces de référence, la privacy puritaine, frontières de gaze jamais vraiment fermées non plus qu’ouvertes mais perméables au vent, à la parole, au possible, à la sauvagerie originelle du dehors comme à la prétendue civilisation du dedans. L’œuvre est produit de l’errance entre ces liens, par-delà toutes les diégèses et quels que soient les moyens de son incarnation, réunit l’ensemble au détail en un fragment arbitraire et délimité, un tout qui en...