Le chêne ou le roseau : quelles stratégies de gestion du risque d’inondation en France ?

La tempête Xynthia, qui a balayé la France les 27 et 28 février 2010, a entraîné des ruptures ou des submersions de digues à l’origine de l’inondation d’espaces littoraux conquis sur la mer au fil du temps et aujourd’hui agricoles ou urbanisés. Cet événement catastrophique pose la question des modes de gestion du risque d’inondation maritime mais aussi fluviale en France, de leur efficacité et de leurs limites. La protection, incarnée par la construction de digues, est une solution mise en œuvre anciennement sur les littoraux comme le long des cours d’eau mais qui ne va pas sans poser problème et interroge quant à son efficacité. Aussi de nouvelles réponses préventives, visant à « faire la part de l’eau », commencent-elles à être mises en œuvre. Enfin, le contrôle de l’urbanisation en zone inondable doit être mis en œuvre mais il se heurte à de nombreuses résistances locales.The Xynthia storm that swept France on 27 and 28 February 2010, resulted in embankment failures or submersions causing flooding of coastal areas reclaimed from the sea over time and are today agricultural or urbanized. This catastrophic event raises the question of the management of flood risk in France, its effectiveness and limitations. Protection, embodied by the construction of dykes, is an old solution on coasts and along the rivers. Nevertheless, this solution does not go without problems and questions about its effectiveness. Thus, new preventive responses, aiming to “do the part of the water” are starting to be implemented. Prevention, whose central element is the control of land use, is itself often difficult to implement as local resistance is strong