Travellers and Communal Identity: Memory, Trauma and the Trope of Cultural Disappearance

Until now many representations of Travellers and their history have been “written out” of the unitary version of Irish history which was promulgated during the early 1900s and upon Irish independence. This essay explores the manner whereby Irish Travellers, a long-ostracised cultural minority within Ireland have initiated a counter-hegemonic challenge to the “Othering” discourses and tropes which have categorized them previous to this. Once viewed as the quintessential “outsider” this marginalizing discourse encompassed a received body of “lore” and a range of stereotypes with respect to Travellers and other migrants. Recent years have seen a challenge to this history of representation however. An essential element in this counter-hegemonic challenge is the emergence of a small, but vibrant, canon of literature from within the Irish Traveller community itself, a literature the core impulse of which counters the representational traditions of the past. This literature brings Travellers in from the margins of public discourse and counters the trauma induced by generations of “Othering”, the long-established reification of image as produced culturally, politically and ideologically.Nombreuses sont les représentations des Travellers ou de leur histoire qui ont été « effacées » du récit unificateur de l’histoire irlandaise, tel qu’il fut énoncé dans les années 1900 et à partir de l’Indépendance irlandaise – et qui le sont encore à ce jour. Cet article s’intéresse à la manière dont les Travellers irlandais, minorité culturelle longtemps ostracisée, sont en train, en un mouvement anti-hégémonique, de questionner les discours qui les posent comme « autres » ainsi que les figures récurrentes qui ont longtemps été liées aux Travellers. Leur position par excellence « extérieure » et le discours marginalisant qui leur est associé envisageait les histoires transmises oralement et les stéréotypes comme le réceptacle de l’altérité des Travellers et des autres migrants. Au cours des dernières années, ceci a été soumis à un questionnement et un canon de la littérature Traveller se dessine, issu de cette communauté elle-même, qui vise essentiellement à interroger les représentations traditionnelles du passé. Tirée hors de la marge vers la sphère publique, la littérature Traveller élabore dorénavant une réflexion sur les effets traumatisants de cette ostracisation et sur les images culturelles, politiques et idéologiques véhiculées