À partir du récit de Ingeborg Bachmann Undine geht, nous nous attacherons à faire ressortir le mouvement croisé entre le cri de Undine d’une part, entendu comme expression de sa solitude, de son impuissance mais aussi de sa volonté de dire non à la raison raisonnante et calculatrice, non au « langage des escrocs » et, d’autre part, son appel, entendu comme chant de sirène, par la force duquel l’art et la littérature cherchent à retenir le navigateur de passage dans un instant d’éternité et de vérité, à l’arracher au temps et à la mort. Mais de l’eau mouvante du fleuve à la terre ferme, la rive, toujours, sépare, trace une frontière. La halte sur la clairière ne se retient que dans le souvenir, le récit qui se nourrissait de sa clarté fait p...