Free transfer, limited mobility: A decade of higher education reform in Egypt and Morocco

This article aims to demonstrate how countries with a relative low performance in higher education like Egypt and Morocco, are informed and worked by the forces of internationalization in this domain. It compares the path of university reforms in both countries over the last decade, from their emergence on the agenda to their implementation. Through the lenses of a public policy approach it illustrates how higher education is subject to a complex negotiation process between international organizations and domestic policy-makers. The transfer of international models like grant-based funding and the Bologna process has become the driving force of these reforms. But when imposed through a top-down approach these models do not necessarily bring about the outcome they might have promised. They rather illustrate an example of distorted internationalization.Cet article montre comment les systèmes d’enseignement supérieur en Égypte et au Maroc sont informés et travaillés par l’internationalisation de ce secteur. Il compare les trajectoires des réformes universitaires dans les deux pays au cours de la dernière décennie, de leur mise sur agenda à leur mise en œuvre. En s’appuyant sur une approche en termes de politiques publiques, l’article analyse les réformes comme des processus de négociation complexes entre experts internationaux et acteurs domestiques. Le transfert des modèles internationaux du système d’allocation des fonds au processus de Bologne est la première force des réformes. Toutefois ces modèles ne contribuent pas nécessairement à une amélioration de l’enseignement supérieur quand ils sont imposés par le haut. Nous observons plutôt un processus d’internationalisation partiel et incomplet.