Le 18 février 2008, les électeurs pakistanais infligèrent un camouflet au régime du président Musharraf en votant majoritairement pour les partis qui, entre deux gouvernances militaires, s’étaient succédés au pouvoir dans les années quatre-vingt dix. En réponse au verdict populaire, le Pakistan Peoples Party, le parti des Bhutto-Zardari, et la Pakistan Muslim Leaguede Nawaz Sharif décidérent de joindre leurs forces avec l’ambition déclarée de rétablir la suprématie du parlement et l’indépendance du pouvoir judiciaire. Mais la coalition gouvernementale doit non seulement gérer ses différends mais aussi accommoder l’esprit des réformes aux positions des autres lieux de pouvoir. Pendant ce temps, la population cherche des raisons d’espérer dan...