La Nouvelle Revue du Travail, une ambition collective

Cet article rappelle certaines des conditions nécessaires à la connaissance du travail ; prendre en compte les contextes socio-économiques qui influent sur le travail lui-même alors que les subjectivités, en fonction des ressources disponibles, adhèrent aux objectifs et/ou tentent de résister conforte la pertinence des propos. La sociologie du travail maîtrise une diversité de sous-objets du travail et de l’emploi et intègre une multiplicité d’influences théoriques. Loin de la conduire à la crise si souvent ressentie par ses protagonistes, ce foisonnement et cette abondance constituent ses atouts qui lui permettent de faire face aux sollicitations des acteurs sociaux et politiques. Entre les déficits repérables de la sociologie du travail (genre, ethnicité, technologies, internationalisation, etc.) et les exigences scientifiques de la discipline, se dessine un projet dont La Nouvelle Revue du Travail est porteuse. À condition, aussi, que reviennent les débats scientifiques qui ont trop souvent fait défaut pendant presque trois décennies.The article recalls a number of preconditions for knowledge of work. These include the ability to take stock of the socio-economic contexts that influence work itself, unlike subjectivities, which depend on available resources and adhere to objectives and/or seek to resist them - thereby substantiating the present narrative. The sociology of work covers a variety of work and employment-related sub-objects while integrating a multitude of theoretical influences. Far from sparking the crisis to which protagonists refer so often, this proliferation and abundance constitutes a strength that enables them to cope with the demands made by social and political actors. Between the identifiable shortcomings of the sociology of work (gender, ethnicity, technologies, internationalisation, etc.) and the scientific requirements of this discipline, there is space for a project that La Nouvelle Revue du Travail can convey - again, on condition that we witness a return to the kinds of scientific debates that have been absent on far too many occasions over the past 30 years.En este artículo recordamos algunas de las condiciones necesarias para conocer el trabajo; la pertinencia de lo que se dice se ve confirmada al tener en cuenta los contextos socioeconómicos que influyen en el trabajo mismo mientras las subjetividades, en función de los recursos disponibles, se apegan a los objetivos y/o intentan resistir. La sociología del trabajo domina una diversidad de subobjetos del trabajo y del empleo e integra una multiplicidad de influencias teóricas. Lejos de llevarla a la crisis tantas veces percibida por sus protagonistas, esa exuberancia y esa abundancia son los puntos a favor que le permiten hacer frente a las demandas de los actores sociales y políticos. Entre los déficits identificables de la sociología del trabajo (género, etnicidad, tecnologías, internacionalización, etc.) y las exigencias científicas de la disciplina, se dibuja un proyecto del cual es portadora La Nouvelle Revue du Travail; siempre y cuando también vuelvan a tener lugar los debates científicos que tanta falta han hecho durante casi treinta años