Transition de la fécondité, développement et droits des femmes en Tunisie

Rapidement après l’Indépendance (1956), Habib Bourguiba, premier Président de la Tunisie entreprend des réformes pour améliorer les conditions de vie des Tunisiens et plus particulièrement pour promouvoir le droit des femmes (accès à l’éducation, interdiction de la polygamie, programme national de planification familiale). Habib Bourguiba défend alors l’idée que, sans une amélioration du statut des femmes, il n’y aura pas de baisse de la fécondité ni de développement économique. Il n’aura alors de cesse d’intégrer politiques de population et politiques de développement. La transition de la fécondité est effectivement rapide : le nombre d’enfants par femme passe de 7 en 1966 à 2 en 2000. Toutefois, selon les régions, elle a été plus ou moins précoce. L’analyse de la transition au niveau national et régional confirme que les changements du statut des femmes tunisiennes ont été une variable importante des changements démographiques.In Tunisia, shortly after independence (1956), the first President, Habib Bourguiba initiated a lot of measures to improve the status of Tunisians, especially women, including right to education, National family planning program, prohibition of polygamy. H. Bourguiba supported the idea that improved legal and socio-economic status of women was necessary to reduce fertility and to achieve socioeconomic development. Population policy was integrated into development policy. These policies were successful: the total fertility rate has decreased from 7 births per woman (1966) to 2 (2000). Furthermore, there were clear regional differences in fertility levels and trends. A regional and national analysis of transition confirms the importance of the status of women in Tunisian society as variable of demographic change