Nature and culture intertwined or redefined? On the challenges of cultural primatology and sociocultural anthropology

The modern categorization also referred to as modern constitution has set Nature and Culture apart as two distinct ontological provinces, separating the pole of human beings and culture from the pole of non-humans and nature. Recent sociocultural anthropology and social studies of science have revisited the historical abyss between Nature and Culture and have shed light on the manifold conceptualizations of both terms across human cultures. For instance, non-Western indigenous relationships between humans and non-human animals have blurred the boundaries of continuity and discontinuity, supporting a hybridization of the modern Nature-Culture poles. Moreover, social studies of science have insisted that scientific practice is permeated by problems that are neither “natural” nor “social” because Nature and Culture become part of the inquiry, not the solution. If any interdisciplinary exchange is to be set in motion between cultural primatology and sociocultural anthropology a re-conceptualization of Nature and Culture should be called for. Whereas cultural primatology traditionally employs paradigms long abandoned by sociocultural anthropology, leading to a simplistic naturalization of culture in the eyes of anthropologists, it can be said that cultural anthropology remains reluctant to engage in dialogue with life sciences, alarmed it might be reduced to them. To this extent, primatological models of culture that emphasize social learning over methods of elimination appear to meet a demand. Nature and Culture have become intertwined, but between an over naturalized culture of primatologists and a super socialized culture of anthropologists lays the challenge of redefining both Nature and Culture.Une conception moderne, appelée aussi catégorisation moderne, fixe à part Nature et Culture en tant que deux domaines ontologiques distincts, séparant le pôle des êtres humains et la culture, du pôle des non humains et de la nature. L’anthropologie socioculturelle récente et les études sociales de la science ont revisité le fossé historique qui sépare Nature et Culture et ont mis en lumière les conceptualisations multiples de ces deux termes au travers des cultures humaines. Par exemple, les relations des indigènes non occidentaux entre humains et animaux brouillent les frontières entre continuité et discontinuité, car ils témoignent d’une hybridation des pôles Nature-Culture. De plus, des études sociales de la science ont insisté sur le fait que la pratique scientifique est imprégnée de problèmes qui ne sont ni « naturels » ni « sociaux » parce que Nature et Culture sont partie intégrante de leur questionnement, et non leur solution. Si un échange quelconque interdisciplinaire doit être engagé entre primatologie culturelle et anthropologie socioculturelle, une reconceptualisation de la Nature et de la Culture devrait être envisagée. Tandis que la primatologie culturelle utilise traditionnellement des paradigmes abandonnés depuis longtemps par l'anthropologie socioculturelle, conduisant à une naturalisation simpliste de la culture aux yeux des anthropologues, on peut dire que l'anthropologie culturelle demeure elle, réticente à s'engager dans un dialogue avec les sciences de la vie, effrayée qu’elle puisse s’y réduire. En ce sens, des modèles primatologiques de la culture qui privilégient l’apprentissage social au détriment de méthodes d’élimination semblent satisfaire une demande. Nature et Culture sont devenues étroitement liées, mais entre une culture sur-naturalisée de primatologues et une culture sur-socialisée d’anthropologues le défi reste de redéfinir à la fois Nature et Culture