Le court métrage occupe une place à part dans le cinéma français, assurant non seulement le renouvellement des générations, mais favorisant aussi les expérimentations formelles les plus diverses. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, on lui doit un intérêt tout particulier pour le documentaire, genre très peu usité à l’époque dans le cadre du long métrage. Certes, la logique est encore souvent celle de la commande à l’initiative de groupes industriels ou d’institutions ministérielles par exemple, mais cette attention nouvelle portée au réel incite à un profond renouvellement des tendances dramaturgiques et esthétiques. Minoritaire par le nombre de films réalisés, la fiction offre aux réalisateurs un second terrain d’expérimentation qu...