Face aux bouleversements que vivent les communautés touarègues, la musique, les fêtes rituelles autour du tindi, de la tazengharet et, plus rarement, de l’imzad semblent réunir ces populations et leur offrir un espace de « défoulement ». C’est ainsi qu’elles expriment leur bonheur de se retrouver, mais aussi leurs angoisses. Le son de la tazengharet, qui rompt le silence de la nuit, et le bruit grave du tambour-mortier tindi agissent comme un aimant. Le rituel musical est un moment où se partage une même émotion. Plus les choses vont mal, plus on entend la musique qui chasse les Kel essuf, ces mauvais génies, afin de retrouver l’harmonie dans l’espace et le temps. Cette musique, traditionnellement réservée à un groupe dominant, se trouve ré...