So Close and Yet so Foreign: Trans-Border relations in Paul S. Flores’ Along the Border Lies (2001)

Partially based on autobiographical experience, Paul S. Flores’ Along the Border Lies looks at the northern and southern sides of the San Diego-Tijuana border region from a Chicano, postcolonial, postmodern perspective that considers class, status, and national origin as factors determining the way one relates to this place, the extent to which the border can be crossed in one direction or another, and the chances one has on the U.S and Mexican sides respectively. The discussion contextualizes Flores’ critique of trans-border socio-economic interactions in the region in the context of the 1990s anti-immigrant legislation in the United States, the militarization of the border, the freer circulation of goods across from the South, and the impact of the increase of drug consumption in the United States on both sides of the border. In Flores’ novel, the San Diego-Tijuana area is rendered as a war and illegal trade zone that has a psychological impact upon its inhabitants and determines the power imbalances between people of Mexican and Mexican American origin who interact across borders. Overall, Along the Border Lies offers a critique of the spaces Mexicans and Mexican Americans call home and of the values of the communities inhabiting them.En partie basé sur une expérience autobiographique, Along the Border Lies de Paul S. Flores examine les côtés nord et sud de la région frontalière de San Diego-Tijuana à la fois d’un point de vue chicano et selon une perspective postcoloniale et postmoderne qui voit dans la classe, le statut et les origines nationales des facteurs déterminant le rapport à ce lieu, les limites du franchissement de cette frontière de part et d’autre et les opportunités qui sont offertes respectivement du côté étasunien ou mexicain. La discussion contextualise la critique de Flores quant aux interactions transfrontalières et socio-économiques dans la région au vu des lois anti-immigration américaines des années 1990, de la militarisation de la frontière, de la plus grande circulation des marchandises venant du Sud et de l’impact, des deux côtés de la frontière, de la hausse de la consommation de drogue aux États-Unis. Dans le roman de Flores, la région San Diego-Tijuana est présentée comme une zone de guerre et de commerce illégal ayant un impact psychologique sur ses habitants et qui détermine les déséquilibres du pouvoir entre les gens d’origine mexicaine et américano-mexicaine qui interagissent de part et d’autre de la frontière. Dans l’ensemble, Along the Border Lies offre une critique sur les espaces que les Mexicains et les Américano-Mexicains voient comme leur chez soi et sur les valeurs des communautés qui y vivent