Areopagitica, or the Uses of Literacy according to John Milton

John Milton’s plea For the Liberty of Unlicens’d Printing, Areopagitica, is now hailed as “a landmark argument against censorship” (S. B. Dobransky). Yet the book passed unnoticed when it was first published, and the range of opinions that Milton was prepared to tolerate remained strictly circumscribed: Roman Catholics, as well as all those who professed impiety or disregarded common morality, had no right to be tolerated in print. Yet the inner logic of Milton’s own argument propels Areopagitica well beyond the confines of its self-proclaimed limitations. Milton launches into a celebration of the unlicensed freedom of the reader, and of the book as the most potent means of “resistance of meaning to mortality” (G. Steiner).Le plaidoyer de Milton Pour la liberté de la presse, sans autorisation ni censure, Areopagitica, a aujourd’hui le statut d’un classique de la réflexion contre la censure. Pourtant, le livre était passé inaperçu lors de sa publication, et la tolérance de la diversité d’opinions que Milton défend reste strictement circonscrite : ni les catholiques, ni ceux qui font preuve d’impiété ou professent des vues contraires aux bonnes mœurs, n’y ont part. Malgré cela, la dynamique qui porte l’œuvre dépasse ses limites explicites. C’est à un véritable éloge de la souveraine liberté du lecteur que se livre Milton, et à une célébration du livre comme plus puissant « moyen de résistance du sens à la mortalité » (G. Steiner)