Blasphemy and Censorship. The Historical Importance of Passive and Active Models

This article revisits some of the author’s established theorising around the issue of the crime of blasphemy and how it has been interpreted in the west since the medieval period. In particular Nash’s theory of “passive” and “active” blasphemy is examined to see how far this analysis might be extended to embrace and potentially explain the wider phenomenon of censorship. Through examining the history of blasphemy and its formulation by individuals and institutions in authority it potentially becomes possible to explain and contextualise the motivation of those who censor. The issue of power and intention loom large and are investigated through dialogues with the ideas of Foucault and Norbert Elias. The article ends by speculating how the idea of the “passive”, in which individuals simply expect protection from harm without playing a part in assessing or gauging its level of real threat, has returned to the perception of blasphemy in the 21st century. Likewise speculation about whether this is a potential issue in the wider history and contemporary study of wider censorship is invited.Le présent article se propose de revisiter certaines des théories établies par l’auteur concernant le délit de blasphème et la façon dont il a été interprété en Occident depuis la période médiévale. En particulier, la théorie de l’auteur distinguant un blasphème « passif » et « actif » sert de point d’appui pour cerner et analyser le phénomène plus général de la censure. En étudiant l’histoire du blasphème et de ses définitions par des individus et des institutions qui font autorité, il devient possible d’expliquer et de contextualiser les motivations des agents de la censure. La question du pouvoir et des intentions, qui s’avère donc centrale, est abordée à travers un dialogue avec les pensées de Foucault et de Norbert Elias. L’article conclut en avançant l’hypothèse que le modèle « passif », selon lequel les individus escomptent simplement être protégés des torts qu’on pourrait leur causer sans chercher à évaluer le degré de réalité de ces derniers, façonne à nouveau la perception du blasphème au XXIe siècle. On invitera en dernier lieu à élargir cette analyse à l’étude plus générale des formes historiques et contemporaines de la censure