La tragédie antique revisitée. Les réécritures pasoliniennes de l’Orestie d’Eschyle

Le thème de la réécriture de l’Orestie se présente comme étroitement lié, dans la vie et dans l’œuvre de Pier Paolo Pasolini, à celui des rapports entre le poète-cinéaste et l’Afrique, les deux dimensions finissant d’ailleurs par idéalement coïncider dans son Carnet de notes pour une Orestie africaine, ébauche d’un film qui ne sera, à proprement parler, jamais tourné. Il faut surtout chercher les raisons de cet inachèvement du côté de Pasolini lui-même, auteur, en ces années-là, d’une tragédie, Pylade, où les hypothèses progressistes qui sous-tendaient initialement sa lecture de l’Orestie se trouvent radicalement reniées, tandis que ses évocations du continent africain prennent un tour de plus en plus alarmant. D’où une vision désespérée des choses, que sa propre mort, à plus d’un titre, vient sceller.Il tema della riscrittura dell’Orestiade appare strettamente collegato, nella vita e nell’opera di Pier Paolo Pasolini, con quello dei rapporti tra il poeta-cineasta e l’Africa ; due dimensioni che finiscono poi idealmente col coincidere nei suoi Appunti per un’Orestiade africana, abbozzo di un film che non sarà, a ben considerare le cose, mai girato. Occorre ricercare soprattutto i motivi di tale incompiutezza dalla parte dello stesso Pasolini, autore, nello stesso giro di anni, di una tragedia, Pilade, dove le ipotesi progressiste che sottendevano inizialmente la sua lettura dell’Orestiade si trovano radicalmente rinnegate, mentre le sue evocazioni del continente africano risultano sempre più angosciate. Quindi una visione disperata delle cose, che la morte dello stesso autore viene, per molti riguardi, a suggellare