Le débat relatif à l’emploi de la notion de fétiche en anthropologie reste ouvert : devons-nous déplorer la confusion où nous plonge trop fréquemment l’imprécision du terme ou apprécier qu’il confère une dénomination globale à un ensemble d’objets magico-religieux que nul n’est parvenu jusqu’ici à répartir en catégories convenables ? L’indéniable difficulté à s'en défaire n’indiquerait-elle pas qu’il correspond, en dépit de ses défauts, à quelque chose de terriblement présent pour la désignation de laquelle nous ne savons encore nous référer à aucun concept adéquat ? Le meilleur moyen de faire progresser la recherche en ce domaine est sans doute de recueillir sur le terrain les données précises qui continuent de faire défaut pour l’alimente...