Les transformations tant médicales que sociétales soutenant la nouvelle présence du religieux en psychiatrie sont analysées, en soulignant le rôle initiateur de la nouvelle effervescence religieuse qui s’est développée dans les années 1960-70 et qui remettait en cause l’utopie progressiste de la modernité avec son espérance en la science et sa vision d’un processus quasi linéaire de marginalisation du religieux. Ce rôle est concrètement repérable à travers les premiers militants de l’introduction de la catégorie « problème religieux ou spirituel » dans le Diagnostic Statistical Manual, norme mondiale du diagnostic des troubles de la santé mentale. La légitimation désormais en cours de références et de pratiques religieuses ou spirituelles p...