Qu’entend-on en Italie par humour au moment où le terme est introduit dans l’usage et les dictionnaires, à la moitié du XIXe siècle ? La présente étude porte sur un corpus comprenant trois périodiques autoproclamés humoristiques (La lente de Florence, le Pasquino de Turin et L’uomo di pietra de Milan) et deux romans (les Confessioni di un italiano d’Ippolito Nievo et le Viaggio di un ignorante, ossia ricetta per gli ipocondriaci de Giovanni Rajberti), couvrant les années 1856 à 1860. Il en ressort que, à cette époque – antérieure à l’essor d’un genre littéraire dit humoristique –, l’humour qualifie un genre journalistique satirique, un style d’écriture hybride, un ton facétieux. La prépondérance manifeste du rire impose ainsi une révision d...