Cet article analyse le processus de politisation du mouvement étudiant allemand créant les conditions d’une université critique. Ce processus de politisation, marqué par des effets de seuils théorico-pratiques, trouve, pour nous, son articulation dialectique entre : l’identification, par provocations, des rapports de force réels engagés, par l’analyse, dans un renouveau marxiste, de la conjoncture nationale et internationale (de juin 66 à novembre 67) et la nécessité d’une invention collective et émancipatrice d’une nouvelle pratique des savoirs. Nous nommons cette articulation « une pratique politique des savoirs » dont l’exemplarité nous semble ainsi se formuler : penser l’action révolutionnaire en démocratie