Les mobilisations juridiques en faveur des étrangers se sont développées aux Etats-Unis et en France dans la première moitié des années 1970. Si elles ont des caractéristiques communes, comme la rencontre entre militants de terrain, d’une part, et juristes et étudiants en droit, d’autre part ; elles ont pris des voies divergentes qui s’expliquent par les différences de culture juridique et d’environnement institutionnel. Aux Etats-Unis, les limites constitutionnelles aux possibilités de contestation de la législation migratoire (la plenary power doctrine) ont favorisé l’émergence de stratégies différentes, notamment fondées sur l’usage de la class action. Cette technique contentieuse a permis une contestation efficace des pratiques administ...