L’histoire sociale a vu sa place décliner dans le champ universitaire et scolaire durant les dernières décennies, victime notamment de ses impasses heuristiques et du retournement idéologique opéré à partir des années 1980, laissant la place à une « histoire culturelle du social » aux finalités différentes et souvent moins ambitieuses dans l’approche globale de nos sociétés. Face à une époque où consumérisme et fétichisme patrimonial ont pris le dessus sur les espoirs de progrès social, il y a pourtant matière et volonté de la part de nombreux chercheurs de traiter à nouveau des thématiques engagées et résistantes, et pour les enseignants du secondaire de combattre cette minimisation du social dans les programmes d’histoire. Même si la déco...