Lire-Voir-Écrire l’Histoire et/ou une histoire en classe de troisième

Cet article s’inscrit dans le cadre du travail d’un groupe de recherche de l’ESPE de Bretagne (GERPREF) sur le récit historique interrogeant l’interaction des deux disciplines français et histoire lors de la mise en écriture des élèves. La narration en classe de français convoque le plus souvent la fiction, et le vraisemblable si elle tend vers le réalisme. L’histoire, elle, ne s’intéresse qu’aux faits avérés, et l’individuel n’a de valeur historique que s’il est inscrit dans l’histoire générale et collective. Les programmes sont, en ce qui concerne le récit, elliptiques en français comme en histoire. La question à laquelle s’intéresse le groupe de recherche est double : elle suppose d’interroger la construction de savoirs historiques par les élèves dans leurs productions de récits historiques et son inscription dans une perspective fictionnelle et littéraire. L’analyse d’une situation de mise en écriture en classe de troisième, des interactions professeur-élèves et des productions montre des représentations du récit ainsi que des compétences de réinvestissement des connaissances historiques très variées. Puisque nous analysons des productions réalisées en classe de français, nous les interrogeons également sur ce qu’elles révèlent de l’activité du lecteur-scripteur placé face à la consigne d’écriture littéraire de récit historique.This item is part of a GERPREF project regarding historical narrative questioning the interaction between the two subjects French and history in the development of students’ writing. The narration in French class usually conbines fiction and the plausible, if the latter tends toward realism. History however, is only interested in recognized facts, and the individual has no historical value unless he is part of the general and collective history. The curriculum, as far as the story is concerned, is elliptical in both French and history. The question on which the research group focuses is twofold: it involves questioning the construction of historical knowledge by students in their production of historical narratives, and its inclusion in a fictional and literary perspective. The analysis of a situation of formal writing in Year 10, of teacher-student interactions and productions shows varied representations of the story as well as diverse reinvestment skills of historical knowledge. Since we analyze the productions in French class, we also wonder what they reveal about the activity of the reader-writer faced with the task of literary writing of a historical narrative