À en croire l’immense majorité des commentateurs de son œuvre (il n’est qu’à voir, à titre d’exemple, la réception française de son œuvre pour s’en rendre compte), le Cubain Leonardo Padura Fuentes s’inscrirait dans la droite ligne des pères fondateurs du roman noir étasunien, Dashiell Hammett et Raymond Chandler en tête, pour créer un univers fictionnel réaliste et dénonciateur sur la Cuba de la Période Spéciale, depuis cette fameuse année de 1989 (date qu’il inscrit au frontispice de Pasado perfecto, le premier volume de sa série des Mario Conde) jusque dans les années 2000. De sorte qu’aujourd’hui, il est à peu près unanimement brandi en « médecin légiste du castrisme », celui qui a osé tremper sa plume dans les entrailles d’un régime en...