L’archéologie comme science coloniale en Afrique centrale équatoriale

L’Afrique équatoriale est restée pendant la période coloniale en marge des recherches archéologiques et préhistoriques. La grande forêt équatoriale était considérée dans les théories évolutionnistes et diffusionnistes qui inspirèrent la politique coloniale, comme le lieu de l’état de nature et de l’absence de civilisation. Isolée du monde, elle n’apparaissait pas propice à l’évolution humaine et à l’émergence de l’homme moderne. Le concept de préhistoire est, de nos jours, encore sujette à controverse chez les anciens peuples colonisés du fait de l’analogie implicite entre l’homme primitif et l’homme préhistorique.Equatorial Africa remained on the sidelines of archaeological and prehistorical research activities during the colonial era. Evolutionist and diffusional theories that inspired colonial policy considered the great Equatorial forest as a place in its natural state and devoid of any civilization. Isolated from the rest of the world, it was not seem suitable for human evolution and the emergence of modern man. The revision of these theories notwithstanding, the concept of prehistory is still subject to controversy among former colonized peoples due to the implicit analogy between primitive man and prehistoric man