Les Balnea de Rome à travers la Forma Vrbis Severiana et les Catalogues Régionnaires

Le paysage balnéaire de la ville de Rome est, proportionnellement aux nombres d’études concernant le thermalisme dans le monde romain, bien peu connu. Une telle lacune peut se justifier par la rareté des vestiges archéologiques des bains dits mineurs, mais aussi par l’importance des recherches dédiées aux thermes impériaux. Ce papier propose de donner un premier aperçu de ce paysage, à travers l’analyse comparative de documents tardifs, bien souvent pris en compte de manière isolée par les chercheurs afin de pallier au manque d’informations relatives aux établissements balnéaires de l’Vrbs. Après avoir au préalable défini certains éléments de vocabulaire pouvant éventuellement nous éclairer sur la nature de ces édifices, nous avons examiné de façon critique les données chiffrées des Catalogues Régionnaires concernant le nombre de balnea et thermae à Rome au début du ive siècle, en les confrontant notamment à la Forma Vrbis d’époque sévérienne.The seaside bathing landscape of Rome is, in proportion to the number of studies about baths in the Roman world, little known. Such a gap can be explained by the rarity of archaeological traces of the minor baths, but also by the prominence of research dedicated to imperial baths. This paper attempts to give the first overview of this landscape, through a comparative analysis of later documents, often dealt with by researchers in an isolated manner to make up for the lack of information about the foundation of the seaside baths of the vrbs. Having first defined some aspects of the vocabulary that may allow us to clarify the nature of these buildings, we have critically examined the figures in the regional catalogues concerning the number of balnea and thermae in Rome at the beginning of the 4th century, comparing them to the Forma Vrbis of the Severan period