Facing urban complexity: towards cognitive modelling. Part 1. Modelling as a cognitive mediator

Over the last twenty years, complexity issues have been a central theme of enquiry for the modelling field. While contributing to both a critical revisiting of the existing methods and opening new ways of reasoning, the effectiveness (and sense) of modelling activity was rarely questioned. Acknowledgment of complexity however has been a fruitful spur of new and more sophisticated methods in order to improve understanding and advance geographical sciences. However, its contribution to tackle urban problems in everyday life has been rather poor and mainly limited to rhetorical claims about the potentialities of the new approach. We argue that although complexity has put the classical modelling activity in serious distress, it is disclosing new potentialities, which are still largely unnoticed. These are primarily related to what the authors has called the structural cognitive shift, which involves both the contents and role of modelling activity. This paper is a first part of a work aimed to illustrate the main features of this shift and discuss its main consequences on the modelling activity. We contend that a most relevant aspect of novelty lies in the new role of modelling as a cognitive mediator, i.e. as a kind of interface between the various components of a modelling process and the external environment to which a model application belongs.Depuis vingt ans les questions de la complexité sont un sujet de réflexion important dans la modélisation des systèmes urbains. Bien qu’elles aient contribué à une révision critique des approches couramment appliquées, leurs conséquences sur l’efficacité (et le sens) de l’activité de modélisation ont été rarement discutées. La prise en considération de la complexité dans la modélisation des systèmes urbains, néanmoins, a influencé aussi bien les sujets de recherche que l’activité de modélisation en leur donnant de nouvelles potentialités. Quoique reconnues, celles ci sont encore insuffisamment explorées. Nous suggérons que ces potentialités tiennent à un changement général de l'activité de modélisation, d'un rôle "structural", à un nouveau rôle, que nous appelons "cognitif" (le structural/cognitive shift). Cet article présente les premiers résultats d’une réflexion visant à illustrer les raisons de ce changement et ses conséquences sur la modélisation. Une conséquence de ce déplacement relève spécifiquement du nouveau rôle de la modélisation en tant que médiateur cognitif entre les processus d’abstraction propres à une activité de modélisation et l’environnement dans lequel elle se place. Ceci ouvre de nouvelles perspectives à la modélisation des phénomènes spatiaux