Escribir como mujer: la poesía femenina cubana del XIX frente al proceso independentista nacional

El juicio crítico sobre las poetas cubanas que vivieron en el período de las guerras de independencia contra España (1868-1898) está determinado en buena medida por su relación, directa o indirecta, con la contienda. En este contexto, las escritoras fueron mejor valoradas en la medida que se implicaron más en el proceso independentista, desde sus planteamientos temáticos o sus actitudes vitales. Pero muchas vivieron dramas lo suficientemente intensos –y desde la posición social que se les otorgaba– lo cual en parte justifica la falta de interés posterior en el nacimiento y evolución de la nación cubana. Mi propuesta se centra en la forma en que las poetas cubanas más importantes del XIX participan, asimilan, enfocan, leen, plasman el proceso independentista cubano y de qué modo alcanzan (ganan y/o pierden a través de los años) su lugar dentro del canon literario nacional.Le jugement de la critique sur les poètes cubaines qui ont vécu durant les guerres d’Indépendance contre l’Espagne (1868-1898) est déterminé dans une large mesure par la part qu’elles ont prise directement ou indirectement à cette lutte. Ce contexte fait que ces écrivains ont été appréciées selon qu’elles étaient plus ou moins impliquées dans le processus de l’indépendance par les thèmes de leurs œuvres ou leurs attitudes personnelles. Beaucoup d’entre elles ont néanmoins vécu des drames d’une telle intensité – dans leur personne et selon la position sociale qui était la leur – que cela justifie le manque d’intérêt pour la place qu’ont eue ensuite la naissance de la nation cubaine et son évolution. Cette communication évoque les poètes cubaines les plus importantes du xixe siècle, leur façon de participer au processus de l’indépendance, de se l’assimiler, de l’envisager, de le lire et le représenter, et la manière qu’elles ont eue de trouver leur place (gain ou perte au cours des années) dans le canon littéraire national. L’attention porte surtout sur Luisa Pérez de Zambrana