L'archéologie comme vecteur de cohésion sociale, l'exemple de Lyon

En 1933, Edouard Herriot, maire de Lyon, décide d’employer des chômeurs pour le dégagement du théâtre antique de Fourvière. Les recherches archéologiques réalisées par l’Atelier de fouilles, devenu ensuite Service archéologique de la Ville de Lyon (Savl), sont restituées aux Lyonnais. En 2004, après avoir positionné de manière singulière la culture dans les politiques de cohésion urbaine et sociale, se finalise à Lyon une première Charte de coopération culturelle. Il s’agit d’engager, dans le respect de leurs missions, le réseau des grands établissements culturels dans ce qu’on appelle alors le Contrat de ville. Ils développeront des services culturels « de droit commun » dans les territoires prioritaires. Le service archéologique, signataire depuis l’origine et particulièrement actif depuis 2006 avec l’accroissement de l’activité opérationnelle et la création du poste d’archéologue-chargé de communication, a su s’inscrire naturellement et concrètement dans ce cadre de travail « pour la ville ». Le 26 mars 2013, la 3e Charte est signée par 22 institutions culturelles lyonnaises, la Ville de Lyon, la Région Rhône –Alpes, la Préfecture, La Drac et la Chambre de Commerce et d’Industrie. Cette 3ème Charte expose les responsabilités attendues vis-à-vis des opérateurs de la culture pour un développement harmonieux de la cité. Les actions de diffusion et de restitution de l’archéologie y contribuent de manière tout à fait significative et souvent au-delà de ce qui pouvait être attendu. Responsabilité éducative (champ de l’éducation populaire et de l’éducation nationale) à travers le partage des connaissances, responsabilité sociale (prise en compte des diversités des publics) accompagnant des initiatives d’habitants et en favorisant la gouvernance (démocratie participative) et responsabilité territoriale (mise en place d’une « archéologie de proximité » en particulier dans 7 des 14 territoires prioritaires) et contribution à la réflexion environnementale (grâce aux études paléo-environnementales) sont les engagements principaux du Savl. Les actions sont co-construites avec les acteurs sociaux-culturels (réseau « éducation populaire »), les structures d’insertions socioprofessionnelles (maison de l’emploi et de la formation, régie de quartier, centres de formation), les personnel des établissements scolaires (directeurs, professeurs et Atsem), des institutions culturelles (musée d’art contemporain, archives municipales, musées des beaux-arts, Opéra, musée Gadagne…), et évidemment les habitants. Le Service archéologique, qu’il intervienne sur un secteur archéologiquement riche ou sur des territoires urbanisés très récemment, contribue à la diffusion des métiers de l’archéologie au sens large (du terrassier au médiateur) et à l’ouverture culturelle (aiguiser les regards et transversalité des champs de la Culture).In 1933, Edouard Herriot, Mayor of Lyon, decides to employ the unemployed persons for the clearance of the ancient theater of Fourvière. Archaeological research conducted by “l’Atelier de fouilles” (excavations wokshop), then became “Service archéologique de la Ville de Lyon” (SAVL) (Archeological Unit of city of Lyon) are restored in inhabitants of Lyon. In 2004, after having positioned singular culture in urban policy and social cohesion is finalized in Lyon first Charter of cultural cooperation. It is to engage in the respect of their missions, the network of major cultural institutions in what was then called the city Contract. They develop cultural services "common law" in the priority areas. The archaeological unit, signed since the beginning and particularly active since 2006 with the increased operational activity and the creation of the post of archaeologist in charge of communication, has become natural and concretely in this framework "for the city". On 26 March 2013, the 3rd Charter signed by 22 cultural institutions of Lyon, the city of Lyon, Rhône-Alpes, the Prefecture, the DRAC and the Chamber of Commerce and Industry. This 3rd Charter exposes the responsibilities waited towards the operators of the culture for a harmonious development of the city. Actions broadcast and restitution of archeology contribute to quite significant and often beyond what could be expected. The SAVL’s main commitments : (1) educational responsibility (field of popular education and national education) through the sharing of knowledge, (2) social responsibility (taking account of the diversity of public) accompanying initiatives inhabitants and promoting governance (participatory democracy), (3) territorial responsibility (establishment of a "local archeology" in particular in 7 of the 14 priority areas) and contribution to environmental thought (thanks to paleoenvironmental studies). Shareq are co-built with the social-cultural actors (network "popular education"), the structures of socio-professional insertion (home employment and training, governance area, training centers), the staff of schools (principals, teachers and ATSEM), cultural institutions (Museum of Contemporary Art, Municipal Archives, Museum of Fine Arts, Opera, Museums Gadagne ...), and of course people. Archaeological Unit, intervene on archaeologically rich area or urbanized territories recently, contributing to the spread trades archeology in general (from the unskilled road worker to the mediator) and cultural openness (sharpen eyes and cross the fields of Culture)