La marâtre de Blanche-Neige procède en partie de la fabella de Psyché et Cupidon dans Les Métamorphoses d’Apulée : rivalité féminine et jalousie sont le moteur du conte chez l’auteur latin comme chez les frères Grimm. Mais dans les réécritures contemporaines de cette histoire célèbre, la Reine tend à devenir une figure centrale, qui a l’étoffe d’un véritable personnage (surtout s’il s’agit de l’incarner sur scène ou au cinéma), et son traitement fait parfois l’objet d’une inversion, comme dans les deux œuvres que nous abordons ici : Le Cas Blanche-Neige, pièce de théâtre d’Howard Barker et Miroir, mon amour, film de Siegrid Alnoy. Critiquée par sa fille qui peine à devenir femme, la Reine est à la fois l’initiatrice (parfois funeste) et l’i...