Le débat contemporain sur l'interactivité est largement dominé par le numérique, qu'il se présente sous la forme du récit numérique ou sous celle du jeu vidéo. Minoritaires dans les usages, rarement fixées sous la forme d'œuvres, économiquement insignifiantes, les pratiques narratives de face-à-face (jeux de rôle sur table et grandeur nature, « storygames ») demeurent souvent cantonnées aux notes de bas de page et aux rappels historiques qui cadrent la discussion sans l'alimenter. J'entends rappeler l'intérêt que revêt une analyse plus équilibrée de l'interactivité, et notamment souligner l'inventivité des auteurs « papier-crayon », à l'heure où les techniques de scénarisation en jeu vidéo peinent à se renouveler. L'exemple de quelques stor...