Eating alone or together? Commensality among Ghanaians in London

Eating together, or commensality, signifies unity and sharing in most cultural contexts. The concern for the fate of meals is associated with the apparent descent of shared family meals as a central element of family life, around which family is reproduced, suggesting a loosening of family ties and an upheaval of social life in general. Yet, latest research into and writing about commensality has been mainly on Western populations. This paper broadens the perspective by examining the social context of eating in a diasporic West African community. It compares eating arrangements among Ghanaians in London with their past practices prior to migration. While commensality is of essence among many ethnic minority communities, the Ghanaian family meal is possible without company, and in line with kinship and household structures and patterns in Ghana. The lack of concern for shared family meals enables the unity of family and community in the diasporic community. The notion of the ‘family meal’ appears to be ethnocentrically Western.Le manger ensemble, la commensalité, signifient union et partage dans la plupart des contextes culturels. L’inquiétude suscitée par le devenir des repas est liée à la moindre importance, au moins en apparence, des repas familiaux partagés en tant qu’élément central de la vie de famille et de sa reproduction, ce qui semble indiquer un relâchement des liens familiaux et plus généralement un bouleversement de la vie sociale. Cependant les recherches et travaux récents sur la commensalité ont surtout porté sur les populations occidentales. Cet article cherche à élargir les perspectives par une analyse du contexte social de l’alimentation dans une communauté de la diaspora ouest africaine à Londres. Il compare l’organisation de l’alimentation entre Ghanéens à Londres avec les pratiques antérieures à leur migration. Alors que la commensalité est primordiale pour bien des minorités ethniques, le repas familial ghanéen peut se prendre sans compagnie, en lien avec les structures et modèles de parenté et d’organisation domestique. Cette absence de préoccupation pour des repas de famille partagés permet de maintenir à la fois l’unité familiale et l’unité de la communauté dans la communauté diasporique. La notion de ‘repas familial’ semble donc ressortir d’un ethnocentrisme occidental