The Space In-Between in Colum McCann’s Novel TransAtlantic (2013)

Cet article interroge la manière dont les vastes espaces représentés dans TransAtlantic engendrent une réflexion sur le lieu, conçu non pas comme une portion fermée de l’espace mais comme le croisement fécond de lignes de vies, de parcours individuels à travers le temps (Ingold). Cette réflexion ouvre sur le rapport du contemporain à l’espace et au temps dans lequel il vit (Agamben) pour finalement interroger l’idée récurrente chez McCann d’un espace entre-deux comme un lieu qui incarne les tensions paradoxales du monde actuel entre l’universel et le vernaculaire. L’espace entre-deux devient espace intermédiaire favorisant l’ouverture et l’empathie envers les autres et non la nostalgie et le repli communautaire. Le funambule de son précédent roman devient ici métaphore d’une tension et d’un élan, du vertige, et conduit à réévaluer l’engagement de chacun dans la course du vaste monde. Le rythme de la prose de McCann emporte à son tour le lecteur dans cet élan, le conduisant à s’interroger sur son rôle dans la construction d’un monde en paix.This paper questions the way in which the wide expanses of space depicted in TransAtlantic open out on a reflection on place conceived not as an enclosed portion of space but as the crisscrossing of myriads of lifelines (Ingold). In McCann’s novel, movement and displacement are paramount as they also question how to be contemporary of one’s time. In TransAtlantic Colum McCann returns to Ireland while, as the title of the novel indicates, clearly questioning the condition of being ‘in between’. I will argue that McCann’s dynamics of place focus at once both on the embodiment of the present moment and on the in-between space, hence reassessing what it means to be in the world as a contemporary (Agamben) in relation to global politics on the one hand and Irish origins on the other hand. As in his recent non-fictional texts, McCann unfurls a new rhetoric of peace and engages his reader to embody in reading the irreducible ‘blind spot’ (Lawlor) and like a funambulist to step himself forward in the unknown, aloft