Paganism in Tess of the D’Urbervilles and Jude the Obscure: The Possibility of Faith and Ethics in a Darwinian World

Cet article cherche à explorer la représentation hardyenne du paganisme dans Tess d’Urberville et Jude l’Obscur, à la lumière du darwinisme de Hardy. Alors que l’adhésion de Hardy au paganisme a été beaucoup discutée, la comparaison entre ces deux romans montre que tout y converge vers un éloge univoque du paganisme qui apparaît comme une alternative possible au christianisme. Hardy interprète le paganisme comme un panthéisme et une morale fondée sur la « loi de la nature », ce qui rencontre sa vision darwinienne de la nature. À travers le thème païen, ses dernières œuvres montrent que l’homme peut remplacer Dieu par la nature et que la religion, bien qu’elle doive être profondément renouvelée, reste nécessaire à l’humanité pour fonder une société morale. En se référant à Darwin, il retrouve ainsi les débats du premier romantisme autour du déisme, de la philosophie naturelle et de la fondation d’une morale et d’une politique républicaines.This article aims at exploring Hardy’s representation of paganism in Tess of the D’Urbervilles and Jude the Obscure, in the light of Hardy’s Darwinism. While Hardy’s support of paganism has been much debated, the comparison between these two novels shows that everything tends towards an unambiguous praise of paganism, which appears as a possible alternative to Christianity. Hardy reads paganism as a form of pantheism and ethics based on ‘Nature’s Law’, which matches his Darwinian view of nature. Through the pagan theme, his late works show that man may replace God by nature, and that religion, though needing to be deeply renewed, remains necessary for humanity to be able to found an ethical society. By using Darwin, he relates to the early romantic debates with Deism, natural philosophy, and the foundation of republican ethics and politics