Développé par Berlioz au XIXe siècle, le festival de musique a peu à peu conquis tous les publics pour devenir la forme la plus ordinaire et plébiscitée de diffusion de la musique. Il y en a partout, pour tous. Comparable à la Maison de réunion maori, le festival permet à une communauté d’affirmer sa richesse, son raffinement et son talent technique. Par la multiplication des propositions on assiste à une compétition de musiques. Si on comprend aisément que la logique économique a trouvé là une forme idéale, car reproductible à l’infini, propice à l’intense consommation des diverses productions musicales, n’a-t-elle aussi fait perdre au festival sa vocation originale autant que ses ambitions artistiques ? Lorsque les lieux comme les lieux c...