Issus d’un modèle élaboré avant la complète recomposition des univers ruraux européens et avant la décolonisation, les musées d'ethnologie répondaient à des motivations qui ne correspondent plus à l’état des sociétés contemporaines. Mais ces expectatives sont très éloignées des préoccupations devenues centrales pour une anthropologie qui est désormais moins intéressée par les stabilités des faits culturels que par leurs dynamiques et qui tend à observer moins les pratiques que les discours. De plus, les modalités de production, de valorisation, de consommation ou d’usage des objets quotidiens ont profondément changé et les critères anciens de collecte et de traitement sont devenus inopérants devant la « culture matérielle » contemporaine, d...