Les politiques de conservation, dans leur conception traditionnelle voire spirituelle d’une nature sauvage coupée et préservée du monde des hommes créent parfois des disjonctions spatiales entre les éléments « naturels » et les éléments anthropisés. Après le constat d’échec des politiques autoritaires de protection de la nature, plusieurs conférences internationales, en reconnaissant leurs savoirs traditionnels, ont mis l’accent sur la nécessité d’associer les populations humaines à la conservation des espaces naturels et des espèces sauvages. Notre objectif est d’étudier cette stratégie, à travers le concept géographique de territoire, comme système complexe dont la dynamique résulte de boucles de rétroaction qui lient un ensemble d’acteur...