Resilience in Time of Revolution: Saleh’s instruments of survival in Yemen (2011-2015)

This article aims to engage in discussion on the phenomenon that is the political survival of autocrats in the Arab Middle East. The focus here is not the resilience of a ruling autocrat, but rather that of a deposed dictator and his survival in a post-Arab Spring environment. By looking at the political survival of Yemen’s long-time strongman, this case examines the methods utilized by a modern autocrat to guarantee his survival beyond his term as ruler. ‘Alī ‘Abd Allāh Ṣāliḥ’s persistence provides a new area of study for observers of Arab politics. His continued relevance and his 33 years as president to the balance of power in Yemen has preserved legacy structures and rules for the exercise of power. Ṣāliḥ’s renewed near-monopoly on mobilization is shown to be rooted in traditional and modern instruments of survival such as media networks, the use of violence by proxy and a return to political alliances of convenience. A summary of events from late 2014 will illustrate how Ṣāliḥ’s resilience manifested in direct challenges to the political transition, and his resurgence as a major center of power.Dans cet article est abordée la question de la survivance politique d’autocrates dans le Moyen-Orient arabe. Il ne s’agira pas de résilience d’autocrates toujours au pouvoir, mais de celle d’un dictateur déposé qui demeure présent politiquement dans le contexte de l’après-Printemps arabe. En examinant le maintien d’un homme qui a imposé sa force depuis de nombreuses années au Yémen, seront analysées les méthodes utilisées par ‘Alī ‘Abd Allāh Ṣāliḥ, « autocrate moderne », pour garantir sa continuité politique au-delà de son mandat comme dirigeant. Ce cas est nouveau pour les spécialistes de politique arabe. L’importance politique de Ṣāliḥ, et les 33 ans de règne qu’il a passés à maintenir l’égalité des forces au Yémen ont permis le leg de structures et de principes de gouvernement. Les instruments traditionnels et modernes de la survivance politique, comme l’utilisation des réseaux médiatiques, l’utilisation de la violence par procuration et un retour aux alliances politiques clientélistes assurent à Ṣāliḥ son quasi-monopole sur la mobilisation, constamment renouvelée en sa faveur. Le résumé des événements de la fin de l’année 2014 illustrera comment la résistance de Ṣāliḥ s’est manifestée dans la réponse qu’il a donnée aux défis de la transition politique, et dans sa réaffirmation en tant que force politique centrale