Les matériaux de construction en terre cuite d’époque romaine dans l’ouest des Pays de la Loire – Premier bilan

Les matériaux de construction en terre cuite tiennent une place primordiale dans la construction gallo-romaine. Employés dans les maçonneries, dans les hypocaustes et sur les toitures, ils deviennent au cours du ier siècle apr. J.-C. des matériaux incontournables. Cependant, les études les concernant sont très rares, et souvent seuls les matériaux de couverture (tegulae et imbrices) sont identifiés. Pourtant, un examen attentif révèle souvent la grande variabilité typologique des matériaux rencontrés. Si ceux associés aux thermes sont assez bien connus, une part non négligeable est constituée de matériaux autres, peu décrits dans les publications. Le but d’une telle étude est de faire progresser l’identification de ces éléments et la compréhension de leur contexte architectural. La mise en évidence d’une évolution morphologique des tegulae est maintenant acquise, même si elle reste à affiner et que son aire de validité reste à préciser. Elle montre l’évolution d’un matériau d’origine italique dans un environnement gallo-romain. L’étude menée ici du mode diffusion de ces nouveaux matériaux et de la culture technique associée, autour du changement d’ère, puis de leur effacement progressif durant l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge, apporte un éclairage qui dépasse la problématique des techniques de construction. Il apparaît ainsi, de façon plus générale, que les flux et reflux de l’usage de la terre cuite dans la construction sont de bons marqueurs témoignant de changements économiques et culturels importants.Terracotta building materials hold an important place in gallo-roman building. They are employed in masonry, hypocaust and roofs and become very common during the first century AD. Nevertheless, studies about them are rare, and very often only tiles (tegulae and imbrices) are detailed. However, scrupulous examination can show the wide range of terracotta material used. Those used in baths are well known, but most of them have a different use and are very rarely described in scientific studies. The purpose of the present paper is to make headway in the identification of these elements and in the understanding of their use in buildings. The evolution of the shape of roman tegulae is one of the most important results of this work, even if it is in a preliminary stage. The geographical area under study also needs to be defined more precisely. It shows the evolution of material of Italic origin in a gallo-roman context. The study developed here on the spread of new material and technical knowledge during the first century BC and then of its fading away during the end of the Antiquity and the early Middle Ages sheds new light on what is more than simple building techniques. It is above all obvious that in a more general way, the development and the abandon of the use of terracotta in building are good indicators of economical and cultural change.Los materiales de construcción de terracota tienen un papel destacado en la construcción galo-romana. Utilizados en albañilería, hipocausto y techos, se convierten en el siglo primero de nuestra era en materiales inevitables. Sin embargo, los estudios sobre ellos son muy raros, y a menudo sólo se identifican los materiales de cubierta (tegulae e imbrices). A pesar de ello, un examen cuidadoso revela a menudo la gran variabilidad tipológica de los materiales encontrados. Si los que se asocian a los baños son bastante conocidos, una parte significativa está hecha de otros materiales, poco descritos en la literatura. El propósito de este estudio es avanzar en la identificación de estos elementos y en la comprensión de su contexto arquitectónico. A pesar de que la evolución morfológica de los tegulae está ahora adquirida, queda por perfeccionar y su rango de validez queda por precisar. Muestra la evolución de un material de origen itálico en un ambiente galo-romano. El estudio realizado del modo de difusión de estos nuevos materiales y de la cultura tecnológica que los está asociada en torno al cambio de era, y luego de su desaparición progresiva durante la Antigüedad tardía y la temprana Edad Media, proporciona una visión que va más allá de la cuestión de las técnicas de construcción. Parece, pues, de modo más general, que los flujos y reflujos de la utilización de la terracota en la construcción son buenos marcadores que reflejan grandes cambios económicos y culturales