Restructuring the Economic Policy Framework in Brazil: Genuine or Gattopardo change?

We analyzed Brazil’s development since World War II and especially Presidents Lula and Rousseff’s economic policy by integrating historical and political economy approaches using the concept of “development convention”. Two development conventions have been struggling for hegemony: a pro-growth – state led and a pro-stability – free market convention. Until the 1970s, the “developmentalist” convention was dominant. During the 1980s, a stability convention started to ascend; the rise of neoliberalism reinforced the precedence of stability over growth. In 1999, the macroeconomic tripod – inflation targeting; floating exchange rate; and budget surplus targeting – aligned with the New Consensus on Macroeconomics was adopted. As we argued, it locked economy into a trap: low growth; high interest rates; relatively high inflation; and overvalued currency. Since the 2008 Great Crisis, economic policy has been changing in an attempt to foster growth. For orthodox economists, the tripod was marred or dropped and replaced by a Keynesian policy. For Keynesians, it was hold; it is as if the change had just been a Gattopardo change, a “change that keeps things the same”.Nous avons analysé le développement du Brésil depuis la deuxième guerre mondiale, et plus particulièrement les politiques économiques des présidents Lula et Rousseff, en intégrant les approches historique et de politique économique, à partir du concept de « convention de développement ». Deux conventions de développement se sont opposées dans cette lutte pour l’hégémonie : l’une pro-croissance, sous direction étatique ; l’autre pro-stabilité, libérale. Jusque dans les années 1970, la convention « pro-développement » prévalait. Au cours des années 1980, une convention de stabilité a commencé à s’affirmer ; l’ascendance du néolibéralisme a renforcé la priorité pour la stabilité par rapport à la croissance. En 1999, fut adopté le triangle macroéconomique – maîtrise de l’inflation ; changes flottants et objectif d’excédent budgétaire – aligné sur le Nouveau Consensus macroéconomique. Comme nous l’avons démontré, il a pris l’économie au piège : faible croissance, taux d’intérêt élevés, inflation relativement élevée et monnaie surévaluée. Depuis la grande crise de 2008, la politique économique a évolué vers un effort en faveur de la croissance. Pour les économistes orthodoxes, ce triangle s’est enrayé ou a été abandonné, et remplacé par une politique keynésienne. Pour les keynésiens, il s’agissait d’un point mort ; comme si le changement n’avait été qu’un changement-guépard, un « changement qui camoufle les mêmes choses ».Hemos analizado el desarrollo de Brasil desde la segunda guerra mundial y más particularmente las políticas económicas de los presidentes Lula y Roussef, integrando los enfoques históricos y de política económica, a partir del concepto de « convención de desarrollo ». Dos convenciones de desarrollo se han opuesto en esta lucha de hegemonía : una de pro- crecimiento, bajo dirección estatal, otra pro-estabilidad liberal. Hasta los años 1970 la convención pro-desarrollo prevalecía. En el curso de los años 1980 una convención de estabilidad comenzó a afirmarse. La ascendencia del neo liberalismo reforzó la prioridad por la estabilidad con respecto a la de crecimiento. En 1999 se adoptó el triángulo “macroeconomía - control de la inflación - tipo de cambio flotante y objetivo de excedente presupuestario”, alineado sobre el nuevo Consenso macroeconómico, Como lo henos demostrado, esto fue una trampa para la economía : débil crecimiento, tasas de interés elevadas, inflación relativamente elevada, y moneda sobrevaluada. Después de la gran crisis de 1980 la política económica evolucionó hacia un esfuerzo en favor del crecimiento. Para los economistas ortodoxos, ese triángulo se desarmó o fue abandonado y reemplazado por una política keynesiana. Para los keynesianos, se trataba de un punto muerto : como si el cambio no hubiera sido sino un cambio-tramposo, un « cambio que esconde las mismas cosas »