On connaît depuis longtemps la forte influence exercée par les traductions « européennes » de Cesarotti (notamment celles des Poèmes d’Ossian et de l’Élégie écrite dans un cimetière de campagne de Gray) sur la prose et la poésie du jeune Foscolo. Toutefois, les critiques ont quasi complètement ignoré que cette influence était le fruit de la fréquentation directe, de la part du poète gréco-vénitien, du cénacle padouan fondé par cet illustre professeur. Cette étude propose une analyse détaillée des nombreux échos (non seulement de Cesarotti lui-même mais également de toute son école) que l’on peut repérer dans les premières poésies et proses de Foscolo. On démontrera également l’épuisement graduel de cet héritage stylistique césarottien dans ...