D’un ton anti-apocalyptique : Après la fin du monde de Michaël Foessel et Récit d’un désastre de Michaël Ferrier

Le texte dit l’intérêt et les limites de l’anti-apocalyptisme contemporain en lisant le livre de Michaël Foessel Après la fin du monde. Critique de la raison apocalyptique, d’inspiration kantienne, en contrepoint de celui de Michaël Ferrier, Fukushima. Récit d’un désastre, qui relève de l’essai littéraire et du témoignage : avec ces deux ouvrages, on a deux critiques très différentes d’une culture apocalyptique qui a atteint son pic en 2012, année de parution de ces deux livres. Ce contrepoint fait saisir les apories de l’anti-apocalyptisme philosophique au regard de certains événements vécus de l’intérieur ou au plus près, en l’occurrence la catastrophe nucléaire et écologique, qui engage une autre écriture de l’histoire et un autre rapport au temps.This text discusses the importance and the limits of contemporary anti-apocalypticism, while reading Michaël Foessel’s book Après la fin du monde [After the End of the World], inspired by Kant, in counterpoint to that of Michaël Ferrier, Fukushima. Récit d’un désastre [Fukushima. Narrative of a Disaster], which is literary essay and testimony. With these two works, there are two very different critiques of an apocalyptic culture which reached a peak in 2012, the year these two books were published. This counterpoint captures the aporias of philosophical anti-apocalypticism from the perspective of certain events experienced from within or from as close as possible, more specifically, nuclear and ecological catastrophes, which involve another way of writing history and another relationship to time