Entre 1810 et 1818, d’un « opéra-féerie » à l’autre, de Cendrillon d’Étienne et Isouard au Petit Chaperon rouge de Théaulon et Boieldieu, le genre scéniquement raisonnable de l’opéra-comique semble consentir au merveilleux. Si le conte de Cendrillon est traité à la manière d’un apologue des Lumières, Le Petit Chaperon rouge est transformé par l’esthétique troubadour et le goût du spectaculaire propres à la Restauration. L’usage théâtral et musical du conte, qu’il soit de fées ou non, révèlerait les métamorphoses du genre lyrique et de son esthétique dramatique : serait-ce une conversion de l’opéra-comique, non sans hésitations, au romantisme théâtral ?During the time between Étienne and Isouard’s Cinderella (1810) and Théaulon and Boieldieu...