The world and Europe in the eyes of Turkish undergraduate students

The recent history of Turkey is characterised by major changes in public discourse and public opinion, related to the changing position of Turkey on the world stage. Changing attitudes toward European Union appear to be a marker of this transformation. The aim of this paper is to evaluate the perception of Europe and the world in the eyes of Turkish undergraduate students through a secondary analysis of a worldwide survey carried out in 2009-2010 by the FP7 EuroBroadmap project. The paper proposes first to test the hypothesis of a polarisation of Turkish representation by the European Union against the alternative hypothesis of a dual vision of Europe related to the ambiguity of Turkey’s situation. This part concludes that western and south European countries (like Italy, France, Britain and Spain), were still very positively viewed by Turkish students in 2009 and constitute a structuring pole of their worldwide representations. But the paper also examines variations in these average mental maps according to individual parameters. This second analysis reveals huge internal variations, according to place, gender and field of study and confirms that visions of the world held by students in this country are neither trivial nor consensual.La place de la Turquie sur la scène internationale a connu de profonds changements dans l’histoire récente, tant dans le discours des acteurs qu’au sein de l’opinion publique. L’évolution des attitudes vis-à-vis de l’Union Européenne constitue un indicateur pertinent de ces transformations.L’objectif de cet article est d’analyser la perception de l’Europe et du Monde du point de vue des étudiants turcs dans l’enseignement supérieur, à travers une analyse rétrospective d’une enquête internationale menée en 2009-2010 dans le cadre du projet FP7 EuroBroadmap. Dans un premier temps, nous testerons l’hypothèse d’une polarisation des représentations turques par l’UE contre l’hypothèse alternative d’une vision ambivalente de l’Europe, liée à la situation ambiguë de la Turquie vis-à-vis de cette dernière. Cette première partie montre que les pays d’Europe occidentale et méridionale (comme l’Italie, la France, la Grande Bretagne ou l’Espagne) restent perçus comme des destinations très attractives par ces étudiants en 2009, et constituent des pôles structurants de leurs représentations du Monde. En outre, l’article propose de dépasser une analyse globale pour examiner plus en profondeur la variation de ces représentations en fonction des caractéristiques individuelles des enquêtés. Cette seconde analyse montre d’importantes variations à l’intérieur de la population étudiante, selon le lieu de formation, le sexe et la discipline d’étude. Ce dernier point confirme l’idée selon laquelle les représentations du monde des étudiants turcs ne sont ni triviales, ni consensuelles