Le théâtre de la Révolution, dans sa dimension « patriotique », épouse les préventions des Lumières à l’encontre du comique, et prétend privilégier drame et tragédie. Pourtant, la transcription sur scène de l’histoire immédiate, telle que l’imposent dès 1789 les événements et la propagande, ne se départit pas du rire parfois violent et scatologique des pamphlets et des caricatures. Elle ne recule devant aucune attaque ad hominem, use de personnages-types. Elle permet séances de rattrapage pour les absents des grandes journées parisiennes, nationalisation de celles-ci et acceptation des premières victimes comme des premiers affrontements partisans. Elle joue aussi du présent, du passé, du futur, pour valoriser les changements politiques et s...